La découverte des Racines de Van Gogh

En avril 2020, j’ai eu plus de temps qu’il ne m’en fallait. La pandémie de Covid-19 nous avait tous enfermés. J’étais au chômage technique. Alors j’ai rangé.

Et en rangeant, je suis tombé sur une carte postale que j’avais scannée quelques mois auparavant. Pendant une conversation téléphonique qui s’éternisait, par hasard, elle était à l’écran.

En quelques secondes, je réalisai que j’avais sous les yeux le motif de Racines.

Mon euphorie ne dura pas longtemps, et fit place à un vertige immense. Comment en faire la démonstration ? Qu’est-ce que ça m’apprenait sur la fin de vie de Vincent ? Comment communiquer cette découverte aux millions d’amateurs susceptibles de s’y intéresser ?

Mes recherches permirent de montrer exactement à quel endroit et à quel moment de la journée ce chef-d’oeuvre ultime fut peint. Ce tableau, que l’on croyait incompréhensible au point de le qualifier de premier pas de l’art abstrait, était enfin déchiffré : c’était une lettre d’adieu sur le thème de la lutte éternelle entre la vie et la mort.

En quelques semaines, j’ai composé un texte pour documenter et exposer ma découverte. Par manque de temps, je l’ai publié seul, avec ma petite maison d’édition et pas mal d’huile de coude.

En raison du contexte, je l’ai mis à disposition de tous, gratuitement, sous sa forme numérique. Je ne l’ai jamais regretté. Au point que tous mes livres, désormais, seront publiés sur le même modèle.

Par miracle, les racines peintes par Van Gogh en 1890 sont encore visibles aujourd’hui ! Les centaines de milliers de visiteurs d’Auvers-sur-Oise ont ainsi une nouvelle station sur leur parcours, et peuvent se tenir à l’endroit exact où les pinceaux de Van Gogh ont touché la toile pour la dernière fois.